Dernière ligne droiiiiite ...
Dernirèe ligne droite pour Lillie. En plein festival, elle gère ses relations presse et son journal du mieux qu'elle peut, même si la fin de la semaine sonnera le glas de sa liberté. L'organisateur est un gros balourd, un puit sans fond de connerie. Il respire la bonhommie mais exale la saloperie.
Sur l'échaffaud, Lillie est constamment matraquée. Elle est la 'responsable", l'"incompétente", la cause de tous les retards. Elle ne comprend rien à rien, n'entend pas quand on s'adresse à elle. Elle est celle qui ne sert à rien, mais joue les têtes de turc malgré elle.
Plus que quatre longs jours avant de dilater ses narines, inhaler l'air frais et pur de la libération.
Ce sera la merde, elle sera au chômage, peut-être bien sans le sou, il lui faudra abandonner sa chère tablette graphique, mais fichtre, que c'est bon de savoir que la ligne d'arrivée se profile à l'horizon.
Lillie s'écrase, se remet en question, ne sait plus trop qui elle est. Elle qui se voyait comme quelqu'un de peut-être un peu original, de drôle, de sympathique, son portrait est quelque peu émaillé aujourd'hui. Ses neurones semblent être un tantinet éparpillés; Lillie est une susceptible un peu dépressive, qui n'a peut-être pas la lumière à tous les étages. Un cerveau moyen pour des compétences très moyennes...
Ouais peut-être. Peut-être pas. En tout cas, ça suffit. Le changement arrive et il sera accueilli avec le plus grand plaisir.
En attendant, une des dernières illustrations avec la copine tablette, pile dans l'air du temps.
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